Il demeure dans la tête des gens que les drones sont d’horrible machines à tuer lors de combats militaires.

 

Faux! Il n’y a pas que d’horribles machines High-Tech qui servent à tuer et pour cause les drones de prises de vues aériennes sont de fabuleuses machines écologiques et rudement silencieuses dépourvues de toutes menaces, si elles sont utilisées dans des conditions optimales.

Un drone est généralement un multicoptère à 3, 4, 6 ou 8 rotors qui permettent de faire voler un aéronef sans pilote à bord appelé “drone” de manière autonome ou le piloter manuellement depuis le sol avec une stabilité accrue. Mais il peu être sous forme de ballon captif ou « d’aile volante ».

 

Ce petit bijou de haute technologie se compose de capteurs gyroscopiques, de compas, d’altimètre, GPS, émetteurs/récepteurs pour communiquer avec le sol, etc….

L’image acquise par la caméra embarquée est vue depuis la station au sol en temps réel en 2,7K voir 4K.

Un module d’auto-pilotage embarqué permet de stabiliser la machine pour avoir le meilleur rendu photo/vidéo ou de lui faire parcourir un parcours défini par le pilote au préalable.

 

Son énergie est électrique via des accumulateurs au Lithium-Ion de grande capacité pour une faible masse et encombrement.

 

L’autonomie est de l’ordre de 9 à 30 min de vol selon la taille/masse de l’aéronef, le matériel embarqué, les conditions météo (vent et T°C), etc…

 

Sa vitesse d’évolution est comprise entre 30 et 70km/h en translations et sa vitesse ascensionnelle et de l’ordre de 5/6 mètres par seconde en moyenne selon les machines.

 

Mais aussi il doit répondre à des critères très stricts afin de recevoir une homologation de la DGAC (Direction Générale de l’Aviation Civile) DSAC (Direction de la Sécurité de l’Aviation Civile). Ces critères sont essentiellement des critères de sécurité, de conformité d’émission de fréquences hertziennes, de masse, etc…

 

De par sa compacité il est sensible au vent et rafales de vent. Il est recommandé de ne pas voler avec un vent de plus de 20Km/h, cependant pour des raisons de sécurité il n’est pas conseillé de voler avec un vent de plus de 20km/h. A cette vitesse de vent (20km/h) la moindre rafale de vent peut embarquer un aéronef de petite taille sans pouvoir le contrôler. Le pilote sera dans tous les cas le seul à décider si la mission doit être réalisée ou non. (Voir la page de réglementation).

 

Il est également impossible de voler par temps de pluie, neige, orages et rafales de vent.

 

Tout comme les aéronefs civils il faut respecter les horaires de vol.

 

La nuit aéronautique commence 30 minutes après l’heure locale et légale du coucher du soleil et se termine 30 minutes avant le lever du soleil. (RDA Ch 1 définitions)

 

A noter qu’un vol de jour ne peut commencer après l’heure légale de coucher du soleil

 

Il est donc impossible de voler après l’heure du coucher de soleil.

Le vol de nuit est  interdit à moins d’en faire une demande “exceptionnelle “sous certaines conditions de sécurité.

 

La mise en service d’un drone est relativement rapide, pour se faire il faut compter environ une heure.

Son altitude d’évolution depuis le sol et obstacles est compris entre 0 et 150m. Cette zone n’est pas accessible par les avions ou hélicoptères qui eux ne peuvent voler en dessous de 150m. C’est également grâce à cet avantage de pouvoir s’approcher au maximum des sujets que le drone est attrayant.

 

Vous l’avez compris ce n’est pas un jouet que vous pouvez vous procurer dans un magasin de jouet ou même de modélisme.

 

Pour piloter ce genre de machine il faut donc posséder un brevet théorique de pilotage (ULM, Avion, Planeur ou Hélico), une machine homologuée DGAC/DSAC, un dépôt de MAP (Manuel d’Activité Particulière auprès de la DGAC/DSAC), déposer une DNC auprès de la DGAC/DSAC, déposer une déclaration de conformité auprès de la DGAC/DSAC et si la mission de prise de vues se déroule en zone peuplée(S3) faire une demande à la préfecture de la zone concernée au moins 5 jours avant la mission. Lors de la mission des moyens de sécurité devront être déployés tels qu’un périmètre d’un rayon minimum de 30m autours de la zone de décollage, un système d’évacuation en cas d’avarie de la machine, etc…

 

Il est également obligatoire de posséder une police d’assurance aéronautique spécifique pour cette activité.

 

Lorsque tous les éléments sont réunis le drone devient une fabuleuse et redoutable machine à prises de vues inédites.